Bienvenue à l'Anenhütte. L'Anenhütte est gérée par la famille de gardiens de refuge Christian Josef, Melanie, Kaspar et Robine Tscherrig. Le refuge Peter Tscherrig Anenhütte s'est fixé pour objectif d'offrir à ses hôtes une expérience unique de la montagne.
Le refuge Peter Tscherrig Anenhütte, situé à 2 358 m d'altitude, est le seul refuge de haute montagne privé et fonctionnant en autarcie au cœur du patrimoine mondial de l'UNESCO des Alpes suisses, au fin fond de la vallée romantique et sauvage du Lötschental. L'Anenhütte est considéré comme le refuge le plus exclusif des Alpes. (Reportage : Schweizer Illustrierte : Lifestylemagazin GRUEN, août 2009)
Constructeur: Peter Tscherrig, ingénieur et guide de montagne
Propriétaire: Peter & Prisca Tscherrig-Schäppi
Le concept et l'étude détaillée des infrastructures de l'Anenhütte ont été réalisés par Peter Tscherrig (ingénieur), le constructeur de l'Anenhütte. L'ANENHÜTTE EST 100 % AUTARQUE (autosuffisante) ! C'est presque comme à la maison et pourtant très différent ! Lire la suite....
Une source de montagne (800 m au-dessus de l'Anenhütte) jaillit toute l'année et offre à l'Anenhütte de l'eau minérale claire. Grâce à un système de canalisation complexe, l'Anenhütte peut offrir à ses hôtes l'eau potable la plus fraîche. Même si elle provient d'un robinet, il s'agit d'une eau de source fraîche et non d'une eau de robinet, car nous voulons offrir le meilleur à nos hôtes !
L'eau est captée et désensablée en haut du glacier. Une conduite forcée de 920 m de long (PE 315/200mm) alimente une turbine Pelton à deux jets (15 bars) dans le bâtiment des turbines, à 220 m à l'est du refuge. Cette turbine génère l'électricité nécessaire à l'Anenhütte à partir d'une énergie renouvelable, l'énergie hydraulique !
En dessous de l'Anenhütte se trouve un système d'épuration à plusieurs niveaux. L'eau épurée sans matières fécales s'infiltre de manière contrôlée et est "rendue" à la nature.
Les déchets sont soigneusement triés à l'Anenhütte. (ordures ménagères, verre, aluminium, pet, carton, déchets de cuisine). Une fois par semaine, l'Anenhütte est approvisionnée en produits frais par hélicoptère. Au retour, les déchets sont transportés dans la vallée et acheminés vers le site de traitement des déchets.
En 1984, l'association des guides de montagne du Lötschental a déposé un premier projet de construction d'un refuge à Ana. Le canton du Valais a rejeté la demande de construction. En 1988, l'association a déposé un deuxième projet de construction. En 1991, le canton du Valais a accordé le permis de construire. Entre 1993 et 1995, la coopérative Anenhütte a construit la première cabane avec 50 places de couchage.
Pour des raisons économiques, le refuge a dû être vendu aux enchères publiques le 28 octobre 2005. Le président de la coopérative du Lötschental, Andre Henzen, n'était pas en mesure de gérer l'Anenhütte et de la sauver de la faillite qui la menaçait. Le nouveau propriétaire, Peter Tscherrig (guide de montagne et ingénieur), a investi en 2006, outre d'importants travaux de réparation et d'assainissement, dans une nouvelle installation solaire, dans l'approvisionnement en eau et a équipé le refuge d'installations de refroidissement et de duvets.
Le 3 mars 2007, l'ancienne Anenhütte a été emportée par une avalanche de poussière et entièrement détruite.
La destruction de l'Anenhütte avait suscité une grande consternation dans le Lötschental. Au-delà des frontières cantonales, dans toute la Suisse, la radio, la télévision et plus de 40 journaux ont rapporté la destruction de l'Anenhütte par une avalanche de poussière. Malgré les vives interventions du rédacteur en chef du Walliser Bote de l'époque, Pius Rieder, qui ne soutenait pas la reconstruction, le propriétaire Peter Tscherrig a décidé dès le lendemain de la tragique destruction que l'Anenhütte serait reconstruite, sous réserve d'une autorisation. Les raisons de cette décision sont multiples et resteront un éternel mystère.
Presse
Quel genre de cabane devait être l'Anenhütte ? Le maître d'ouvrage, fils d'un guide de montagne et ayant grandi dans une cabane du CAS, connaissait bien la magie et le pouvoir d'attraction d'une cabane. Pour Peter Tscherrig, le mythe de la montagne et l'enthousiasme pour la beauté unique des montagnes n'avaient pas changé au cours des dernières décennies. La montagne et la nature sont restées attrayantes pendant toutes ces années et aucune acquisition moderne n'a pu remplacer cette fascination. Les besoins des gens, y compris les amoureux de la nature, ont évolué au cours des dernières années. Le confort d'un lit propre et frais, une douche bienfaisante et de délicieux repas préparés avec des produits régionaux frais font partie des souhaits des hôtes d'aujourd'hui. La nouvelle Anenhütte devait répondre à ces attentes et devenir un refuge visionnaire. De plus, il y a 80 à 100 ans, nos ancêtres ne se sont pas contentés de technologies dépassées pour construire leurs refuges, mais ont utilisé les meilleurs matériaux à leur disposition, répondant ainsi à l'esprit du temps.
L'Anenhütte se trouve en dehors de la zone constructible, dans une zone IFP et au cœur du patrimoine naturel mondial de l'Unesco. Il était clair pour le maître d'ouvrage que seul un projet capable de répondre aux exigences extrêmement sensibles de la nature aurait un semblant de chance d'aboutir. Le soutien du service des dangers naturels du canton du Valais, dirigé par M. Charly Wuilloud, a été énorme et exemplaire. C'est grâce à ses solides compétences d'expert et de guide de montagne, ainsi qu'au soutien du WSL Institut pour l'étude de la neige et des avalanches SLF à Davos, que le projet de reconstruction de l'Anenhütte a pu être lancé.
Les contraintes liées à la construction de la nouvelle Anenhütte étaient gigantesques et très coûteuses.
Les débris de la cabane écrasée par l'avalanche de poussière étaient éparpillés dans un rayon allant jusqu'à 2 km dans la vallée et sur le Langgletscher. Les restes de la cabane ont dû être collectés de la manière la plus laborieuse possible, puis démontés et triés sur place. Emballés dans des sacs de 750 kg maximum, ils ont été transportés dans la vallée par hélicoptère et éliminés. Pour le démantèlement de la cabane détruite, il a fallu en outre y acheminer par avion des scies à béton, des marteaux-piqueurs et des tronçonneuses. Les travaux de déblaiement et les préparatifs de construction pour la reconstruction (enlèvement de la roche, excavation) ont duré d'avril à août 2007.
Divers projets ont été étudiés sous la direction de Peter Tscherrig. Le projet a été développé en permanence et finalement mis en œuvre en tenant compte de la sécurité, de la fonctionnalité, du confort et des coûts de construction. La conception et la réalisation ont pris plus de deux ans et Peter Tscherrig a tout donné pour cette tâche.
Parallèlement aux travaux de déblaiement, le maître d'ouvrage a fait avancer l'étude du projet et la procédure d'autorisation. La commune de Blatten, l'office du tourisme du Lötschental et le conseil de vallée du Lötschental ont soutenu activement le projet Anenhütte. Un permis de construire provisoire a pu être délivré début septembre 2007. La construction a commencé le 8 septembre 2007, l'objectif étant d'achever l'enveloppe extérieure de l'Anenhütte avant le début de l'hiver.
La cabane détruite a été reconstruite jusqu'à ses fondations. Pour répondre aux besoins d'espace, il a fallu faire sauter des rochers supplémentaires à grands frais. L'enveloppe extérieure a été construite avec 685 m3 de béton armé massif. Si l'on considère qu'un mètre cube de béton, qui pèse 2400 kg, nécessite 4 rotations d'hélicoptère, il s'agit d'une performance remarquable. Les travaux de gros œuvre ont en outre été considérablement compliqués par le froid et les chutes de neige à l'automne 2007. L'objectif ambitieux du maître d'ouvrage, à savoir que la cabane soit sous toit avant l'arrivée de l'hiver, n'a été possible que grâce à l'engagement extrême des entrepreneurs et des spécialistes de la construction, ainsi qu'à l'engagement du maître d'œuvre, qui avait dirigé l'ensemble du projet et s'était rendu sur place pour les travaux déterminants et avait donné un coup de main énergique. Le 20 novembre 2007, le toit a été bétonné pendant 7 heures par 4 hélicoptères d'Air Glacier. 25 hommes (ouvriers, pilotes, assistants de vol, coordinateurs et assistants, etc. ) ont été nécessaires pour bétonner le plafond. Certains travaux ont dû être réalisés par moins 27 degrés Celsius ! La pose de la chape à l'étage supérieur a eu lieu début décembre 2007. La prise du béton n'a été rendue possible que grâce à l'utilisation et au soutien de chauffages de chantier. Les travaux de gros œuvre ont été achevés le 22 décembre 2007 et la cabane était désormais suffisamment préparée pour que l'aménagement intérieur puisse commencer en janvier 2008. Une étape importante a donc été franchie comme prévu.
Presse
Avant de pouvoir commencer les travaux d'aménagement intérieur en janvier 2008, la cabane a dû être préparée dans des conditions météorologiques et de température déplorables. Les constructeurs ont tout donné et n'ont craint ni le froid ni la glace. L'objectif ambitieux de rouvrir le refuge en un temps record d'un an et demi seulement après sa destruction ne permettait pas d'attendre pour commencer les travaux. Les travaux d'aménagement intérieur ont enfin pu commencer à partir de la mi-février. En étroite collaboration avec les maîtres d'ouvrage Peter et Prisca Tscherrig Schäppi, les entrepreneurs locaux ont apporté un soutien essentiel aux travaux d'aménagement intérieur. Les maîtres d'ouvrage ont tout donné pour que l'aménagement intérieur soit parfait et sont donc fiers du résultat. De nombreux détails ont dû être discutés sur place et il a fallu beaucoup de diversité d'idées et de doigté pour donner à la cabane le visage de simplicité architecturale sans compromis qu'elle présente aujourd'hui.
L'épouse du constructeur, Mme Prisca Schäppi Tscherrig, a eu une influence considérable sur la conception des espaces intérieurs et des processus fonctionnels. C'est en grande partie à elle que l'Anenhütte doit son esthétique actuelle.
La collaboration extrêmement collégiale et agréable ainsi que les amitiés qui se sont nouées au fil des mois sur le chantier de l'Anenhütte resteront inoubliables. Tous ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour ce projet ambitieux et unique. Un grand merci du fond du cœur à tous les participants.
Une centrale hydroélectrique a été spécialement construite pour le nouveau refuge. Une prise d'eau et un dessableur ont été construits en haut du glacier Anen. La conduite forcée d'une longueur de 850 m, sur un dénivelé de 165 m et avec un diamètre de 200 à 315 mm (tubes PE) a été posée par hélicoptère dans la tranchée préparée à cet effet, avec des éléments de tubes de plus de 80 m de long soudés dans la vallée. La turbine Pelton à deux jets et l'alternateur sont installés dans le bâtiment des turbines, qui se trouve à 200 m de l'Anenhütte, entièrement recouvert dans la pente. L'énergie hydraulique couvre les besoins de l'Anenhütte et permet ainsi d'alimenter l'éclairage, le chauffage, l'eau chaude, les appareils de cuisine, les séchoirs à chaussures et à vêtements, le sauna, etc. de manière écologique et durable.
L'Anenhütte de Peter Tscherrig est une cabane et doit rester une cabane. Unique par son architecture, confortable par sa nature, mythique par son caractère. Pour le constructeur Peter Tscherrig, le projet "Anenhütte" a représenté un grand défi sur le plan de la construction. D'un point de vue humain, il s'agissait de répondre au besoin de faire découvrir à la société actuelle la fascination de la nature et de la montagne sous une forme attrayante.
